Trouver la juste distance

Comment créer des liens ? Entrer en relation ?

Savez-vous trouver la juste distance ?

Entrer en contact c’est facile pour vous ?

 

J’en connais qui osent tout juste demander l’heure ou un renseignement dans la rue !

Nous ne sommes pas tous égaux en communication.

Les profils atypiques ne sont pas épargnés par cette difficulté.

Certains sont très à l’aise, voire trop à l’aise, et d’autres pas du tout ou pas assez.

Comment réagissez-vous quand quelqu’un prend contact avec vous en se permettant de vous demander par exemple, dès vos premiers échanges, le nom de votre coiffeur ou de votre psy ?

Ou professionnellement des détails sur les résultats de votre activité, ou encore les coordonnées d’un contact très en vue, dans votre carnet d’adresse.

Comment réagissez-vous face à des questions auxquelles vous ne vous attendez pas ?

Je suis sûre que vous aussi vous avez vécu ce genre de situation. Ces moments où une personne peut être intrusive par ses propos, ses questions. Ces conversations dans lesquelles vous vous sentez mis(e) à nu, comme un interrogatoire que vous ne parvenez pas à interrompre ; une forme d’abus en fait.

Si vous faites partie des HPI plutôt gentils et serviables vous comprenez de quoi je parle.

Et si en plus vous êtes hypersensible, ces expériences peuvent vous perturber.

 

Les HPI ont besoin de relations vraies. Très vite ils aiment établir un niveau d’échange juste, où l’on aborde l’essentiel. Des conversations où l’être est privilégié et pas le paraître.

Mais il convient de faire la différence entre relation vraie et relation intrusive.

Être vrai(e) c’est savoir dire ce que l’on pense, ce que l’on ressent dans la situation.

Ce n’est pas profiter de son aisance pour conduire ou manipuler l’autre à son service.

Ne pas confondre audace d’être soi et audace d’utiliser l’autre.

Les profils atypiques, comme tout le monde, peuvent se retrouver dans l’un ou dans l’autre de ces protagonistes. Certains sont si curieux de l’autre qu’ils vont se laisser aller à poser toutes les questions qui leur passent par la tête (et comme on le sait il y en a beaucoup à la seconde…) sans y voir de mal. Et d’autres vont être gênés si l’on cherche à entrer trop vite dans leur cercle intime. Il leur faut du temps pour se dévoiler.

 

Ce qui leur manque ce sont les codes.

Ils se demandent toujours si leur élan ou leur retenue est « normale », de bon ton.

Ils pensent beaucoup, mais si vite que les limites peuvent être vite atteintes.

Question d’évaluation, de mesure.

Ils ont tendance à grossir les effets d’une situation là où personne ne les ressent, ou à l’inverse, ne pas mesurer les effets provoqués par quelques mots.

Question d’équilibre, de juste milieu me direz-vous ?

Oui mais ces limites peuvent s’apprendre ou s’apprivoiser.

Dés lors que l’on connaît bien son profil et que l’on s’attarde sur nos différences (notre différence et celle des autres) alors on peut intégrer ces codes et favoriser la qualité de sa relation aux autres.

Mon parcours et mon expérience de ce profil me laissent croire que la Gestalt est bien appropriée à ces personnalités.

Elle permet d’apprendre à chaque individu de penser son être dans sa globalité, corps, esprit et cœur, tout en privilégiant le ressenti.

Sentir ce qui se passe pour moi et observer ce qui se passe pour l’autre.

Accepter de se rencontrer avec la conscience de soi, de l’autre et de l’environnement.

Accueillir ses émotions et en faire ses amies, au service de la relation.

Aller vers la nouveauté, faire autrement.

S’autoriser sa différence, la différence.

Se vivre et se sentir dans la relation, en s’appuyant sur la relation.

Avec le souhait d’être au plus près de son authenticité.

Quoi de plus approprié pour un HPI ?

La GESTALT- Thérapie apprend à se trouver, se retrouver, s’affirmer dans sa différence, par sa différence en expérimentant le contact. Je ne parle pas du toucher mais du contact.

La frontière-contact c’est cet endroit si subtil dans lequel peut avoir lieu une connexion entre deux organismes, un point où se rencontrent nos vulnérabilités pour établir une rencontre vraie.

C’est une psychothérapie relationnelle qui invite à une transformation durable.

Ce qui convient aux profils atypiques dans la Gestalt c’est de ne pas enfermer la personne accompagnée dans un protocole qui revient lors de chaque séance comme certaines pratiques. En Gestalt on utilise ce qui se présente là entre nous dans la relation, tout peut servir de support. Tant et si bien que chaque séance est nouvelle, on ne sait jamais ce qui va émerger d’une séance, et chaque rencontre est un nouveau pas ou offre un nouvel angle de vue. Le HPI a besoin de surprise, la Gestalt répond parfaitement à ce besoin.

L’apprentissage de la relation est essentiel pour les profils à Haut Potentiel.

Quel que soit le courant choisi pour être accompagné, là est la quête du HPI.

Les deux caractéristiques à rechercher pour choisir un accompagnement sont :

  • Un(e) professionnel(le) qui connaît le sujet du Haut Potentiel
  • Une thérapie (de préférence) relationnelle

Mieux vaut privilégier ce qui renvoie au corps et aux émotions et surtout trouver LA personne qui convient quel que soit son courant. Celle avec laquelle on se sent à l’aise pour se confier, se déposer. C’est là que l’intuition est utile….

Créer du lien ça peut être inné ou s’apprendre.

Et même quand c’est facile il est important de savoir comment notre façon d’entrer en contact est perçue.

 

Peu de personnes prennent le temps d’approfondir et d’améliorer leur qualité relationnelle. C’est un véritable enjeu. Une démarche qui, si l’on s’en donne les moyens, peut véritablement changer notre vie.

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