Le Haut potentiel
Profils Atypiques
Un profil à Haut Potentiel ?
Mais de quoi parle-t-on ?
Qui n’a jamais entendu parler de HPI ? De Haut Potentiel ? de Multipotentiel ? De Zèbre ? De rayés ? de surdoués ? D’atypiques ? et j’en passe…..
Que ce soit sur les réseaux sociaux, à la radio, la TV, dans la presse, la littérature, …, à l’écrit, à l’oral… tout le monde en parle !
Pas toujours très bien, c’est vrai.
Quelle est donc cette vague qui a inondé notre société ? D’où vient-elle ?
Quel est le bien-fondé de cette médiatisation ?
Le sujet n’est pas nouveau. Au moyen-âge déjà, on parlait des « enfants vieillards ».
En France depuis les années 80 le sujet a peu à peu émergé dans le grand public.
Des psychologues comme Arielle Adda ont porté le thème et contribué à le faire connaître.
Le haut potentiel n’est pas une maladie, ce n’est pas une vue de l’esprit, ce n’est pas une mode comme certains le disent.
Le haut potentiel est une réalité reconnue scientifiquement. Il s’agit d’une constitution neurophysiologique, qui entraîne des caractéristiques cognitives singulières.
En clair, un faible pourcentage de personnes qui ne pensent pas comme la majorité de la population.
L’origine ? Une amygdale au milieu de notre cerveau est chargée de réguler nos émotions. Dans le cerveau des HPI, celle-ci est plus importante et plus sensible. D’autre part, l’imagerie médicale a permis d’observer que les connexions neuronales sont plus nombreuses et plus rapides. Un plus grand nombre de neurones sont enrobés de myéline, accélérant le traitement de l’information. La myéline étant une membrane protectrice qui assure la conduite des messages nerveux.
Par conséquent, l’intelligence de ces personnes est différente, ou plutôt fonctionne différemment par rapport à la majorité de la population. Les surdoués sont donc plus réactifs et plus sensibles à ce qui se passe autour d’eux, plus affectés.
« Je suis doué d’une sensibilité absurde, ce qui érafle les autres me déchire. » Gustave Flaubert
Cette personnalité singulière dispose de nombreuses ressources intellectuelles et affectives. Mal connue ou méconnue, elle peut se transformer en fardeau.
Connue et apprivoisée elle constitue une véritable force.
Les enfants, on les appelle les EIP : Enfants intellectuellement Précoces.
Ce terme n’est pas complètement justifié car « précoce » suppose qu’ils sont en avance sur le rythme de développement habituel, ce qui n’est pas toujours le cas, ou pas dans tous les domaines. Mais en grandissant qu’advient-il de leur précocité ? Sont-ils toujours en avance ou se retrouvent-ils dans un niveau dit « normal » ? Et après ?…
Ce que l’on appelle précocité intellectuelle se mesure à partir de caractéristiques mentales et socio-affectives.
Être un EIP signifie surtout : avoir un mode de pensée différent des autres. Ce mode de pensée reste le même tout au long de l’existence.
Les adultes : En avançant dans l’âge parler « d’adulte précoce » semblerait incohérent.
Les termes de surdoués ou Haut potentiel provoquent des réactions diverses, ils enferment dans des clichés : « un surdoué c’est celui qui sait tout, qui ne se trompe jamais, qui peut tout réussir ». Mais qu’il est difficile pour les enfants surdoués, comme pour leurs parents, de supporter cette étiquette ! Beaucoup d’enfants surdoués sont en échec scolaire, ou ont du mal à trouver leur place. Du côté des parents ce terme de « surdoué » crée un malaise, l’entourage est souvent envieux ou jaloux, mais surtout dans l’incompréhension ; il en résulte de grandes souffrances de part et d’autre.
Ces termes évoquent un niveau supérieur. Certains les classent vite dans la catégorie « Elite ».
La terminologie s’élargit au fil des années:
• HP,
• HPI,
• doués,
• surdoués,
• multipotentiels,
• caméléons,
• sentinelles (Terme utilisé par Olivier REVOL neuropsychiatre, pédopsychiatre, chef du Centre des troubles des apprentissages à l’hôpital neurologique de Lyon) qui souligne ainsi leur grande capacité à sentir les choses avant tout le monde.
• Philo-cognitifs (selon Fanny Nusbaum neuro-psychologue qui a écrit en collaboration avec Olivier Revol et Dominique Sappey-Marinier),
On parle aussi d’hypersensibles parce qu’on retrouve très souvent l’hypersensibilité chez ces profils. On peut être hypersensible (comme 20 à 30 % de la population) et pas HPI, ou HPI et hypersensible, et parfois HPI mais pas hypersensible.
Jeanne Siaud-Facchin, psychologue bien connue, spécialiste de la question, a eu l’idée de les appeler les « Zèbres » (lire article).
Ce terme n’est pas retenu par les scientifiques mais a contribué à la médiatisation du sujet.
Il est plus facile de se dire « Zèbre » que « surdoué » ou « à haut potentiel ».
Nathalie Alsteen, fondatrice du Congrès Douance que je vous recommande de suivre (événement en ligne chaque année à l’automne) a décidé de les appeler les Emotifs Talentueux (E.T.), avec un joli clin d’œil à l’attachant « Extra-Terrestre » de Steven Spielberg.
Chacun va donc s’approprier son terme.
Toutefois le plus utilisé aujourd’hui est celui de « Profil à Haut Potentiel » et un peu moins de « surdoué ».
Pour ma part j’aime parfois parler de « Surdosés », c’est Yor Pfeiffer, auteur compositeur interprète chroniqueur qui me l’a soufflé lors d’une table ronde partagée.
Je trouve que c’est tellement ça ! En surdose !
Ces personnalités sont dans le Trop.
Trop émotives, trop sensibles souvent, trop exigeantes, trop généreuses, trop bavardes, trop pensives, trop fortes, trop intenses, trop engagées, trop passionnées, trop aimantes, trop surprenantes, trop adaptées, trop…..
Si ce terme n’est pas retenu scientifiquement, il permet au moins de mieux comprendre ce qui se passe dans la vie de ces personnes. Tout déborde, surtout les idées et les émotions !
Chaque être est unique. Chacun porte sa singularité, son capital génétique et son histoire. Chacun a tout intérêt à se connaître mieux pour s’épanouir et trouver sa place.
Pour les HPI qui s’ignorent, découvrir ce filtre-là leur permet de trouver les bonnes clés et d’ouvrir des portes insoupçonnées, plutôt que de chercher à rentrer dans un moule ou à s’épuiser en efforts d’adaptation.
Il n’y a pas d’âge pour découvrir son profil à Haut potentiel.
En général c’est par le biais des enfants identifiés que l’on se questionne à l’âge adulte. Les enfants sont plus souvent testés à partir des questions ou difficultés d’apprentissage.
Il n’est jamais trop tard pour s’interroger.
Pourquoi le savoir ?
Quand nous sommes en recherche, quand certains domaines de notre vie sont insatisfaits ou perturbés nous cherchons.
Si la question du Haut Potentiel s’impose à vous c’est pour mieux vous connaître et vous réaliser pleinement. Pour accepter qui vous êtes avec la bonne paire de lunettes. C’est comme avoir le bon mode d’emploi. Vous gagnerez du temps et vous oserez être Vous.
Apprendre son fonctionnement et se l’approprier est la solution vers l’équilibre et l’épanouissement.
Comment le savoir ?
la seule façon de le savoir est de passer un test chez un(e) psychologue spécialiste du sujet.Seuls les psychologues sont habilités à faire passer ces tests (WISC/enfants ou WAIS/adultes).
Passer ce test peut être recommandé par un professionnel averti, ou sensibilisé au sujet, qui aura décelé quelques caractéristiques.
Dans le milieu familial, personnel ou professionnel chacun peut être amené à s’interroger.
Mais avant de se lancer dans la démarche du test il est préférable de cheminer autour du thème. Se renseigner, mieux comprendre de quoi l’on parle et surtout se demander quel sens ça fait d’aller dans cette direction à ce moment précis de sa vie. Quel est l’intérêt par rapport à son cheminement.
Ce qui compte n’est pas de savoir si nous sommes concernés ou pas. C’est de savoir où nous nous situons sur la courbe. Avoir une photographie et une compréhension de notre fonctionnement cognitif et psycho-affectif pour savoir utiliser et développer nos aptitudes à bon escient.
« Tout le monde est un génie, mais si vous jugez un poisson
par sa capacité à grimper aux arbres, il passera sa vie entière
persuadé qu’il est totalement stupide. »
A. Einstein
Bien souvent les personnes ignorent qu’elles sont concernées.
Comment se croire surdoué quand on a vécu des échecs, des souffrances, quand on a l’impression de ne pas avoir vraiment réussi, d’être « moyen », d’avoir vécu des difficultés relationnelles, des études difficiles… ?
On peut penser « si j’étais surdoué(e) j’aurais eu une autre vie ! ». Ce n’est pas aussi évident que cela.
Quelle que soit l’appellation donnée à ce profil, on parle de la même chose.
Que l’on soit concerné ou pas, il est important de savoir s’écarter des mauvais clichés qui vont avec.
Parfois ce profil s’accompagne de ce que l’on appelle les troubles associés (les troubles dys : dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysorthographie, dysgraphie, …les troubles de l’attention avec ou sans Hyperactivité : TDA, TDAH).
Les troubles cognitifs ne concernent pas que les profils à Haut potentiel.
Seuls les spécialistes peuvent les identifier.
Les personnes au profil atypique n’ont pas toutes le même vécu.
Certaines vont très bien, trouvent leur voie, parviennent à se sentir bien avec leur différence (connue ou pas) et d’autres vivent leur singularité avec plus ou moins de difficultés.
Elles ont besoin d’aide pour trouver leur place, pour exploiter leur grand potentiel, développer leur(s) talent(s), s’affirmer, oser leur différence et se sentir bien avec les autres.
Leur profil est précieux, ils peuvent apporter beaucoup au monde en trouvant leur place.
De grands noms de l’Histoire, de la science, de l’Art, ont été reconnus avec ce profil.
Beaucoup restent dans l’ombre mais donnent beaucoup à leur entourage.
» J’ai choisi d’accompagner
ces profils singuliers,
adolescents et adultes
dans leur cheminement. «
Dans le milieu professionnel, les repérer et leur permettre de s’épanouir est indispensable en termes de management.
Beaucoup de personnes ignorent leur haut-potentiel, le découvrir est salvateur.
Peut-être allez-vous vous découvrir atypique ? Ou mieux communiquer avec ceux qui le sont autour de vous.
Le sujet vous intéresse ?
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